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JJ Luisetti : « Le SX est de retour à Marseille »

Publié par Justine Geisler le jeudi 5 juillet 2018 à 17:50

Patron de l’équipe KRT MX2 pendant plus de 15 ans, Jean-Jacques Luisetti entame un nouveau chapitre en organisant prochainement le SX de Marseille. Il répond à nos questions.

LeBigUSA.com : Ca fait quoi de se retrouver dans ce rôle de promoteur ? Est-ce le début d’une nouvelle aventure ?
Jean-Jacques Luisetti : C’est effectivement le début d’une nouvelle aventure. Après la fermeture de l’équipe Kawasaki CLS, il était impossible pour moi d’imaginer la suite de ma vie sans le motocross. Je suis trop passionné pour ça. J’ai eu une concession Kawasaki pendant plus de 30 ans. J’ai emmené un team en GP [ndlr : CLS puis KRT MX2] pendant plus de 15 ans. Lorsque Kawasaki s’est retiré du programme MX2, on ne peut pas dire que ça n’a pas laissé de trace. J’ai ressenti une grosse frustration. Je l’ai accepté car je ne pouvais pas faire autrement. J’ai immédiatement rebondi en devenant agent de pilote. Je m’occupe notamment des frères Miot, de Stephen Rubini, de Petar Petrov ou des pilotes du team VHR. Ça me permet ainsi de rester dans ce milieu. J’ai toujours eu beaucoup d’activités et à travers mon envie de rebondir la ville de Marseille nous a fait confiance. Elle nous a simplement demandé de faire de son Supercross un événement international. L’aventure a débuté comme ça.

Quel sera le nouveau format de ce Supercross de Marseille ?
On va s’inspirer de celui du tournoi de tennis Open 13. C’est une très belle compétition qui se déroule au même endroit, au Palais des Sports de la ville de Marseille tout proche du mythique Vélodrome. C’est donc un joli clin d’œil.

Quelle est la partie la plus difficile dans l’organisation d’un SX international ?
Le plus difficile pour moi était de gérer la construction de la piste et le côté technique. Je me suis donc associé avec Loïc Marey qui construit des pistes aux Etats Unis et en France. Son expérience est essentielle. Cet aspect était pour moi le plus compliqué. Concernant le contact avec l’industrie, les usines ou les pilotes, je l’ai déjà et c’est sans doute le plus facile. Il reste la partie sponsors. Bien évidemment, sans argent, on ne peut rien faire. La ville nous couvre jusqu’à une certaine limite. Pour le reste, les risques ont été pris par Loïc et par moi-même.

Peut-on parler d’une piste aux dimensions US ?
Absolument car le but est de se rapprocher des standards outre-Atlantique. Jusqu’à présent, Loïc s’occupait déjà de la piste sur ce SX de Marseille mais il y avait un manque de moyens et un problème quant à la qualité de la terre. La salle de Marseille est petite et pour coller aux dimensions recherchées, la piste passera en dessous. Ce sera un peu comme un rappel aux coursives de Bercy. Les enchaînements seront assez techniques. Avec l’investissement prévu, Loïc aura les moyens matériels de pouvoir faire quelque chose de super. En plus d’un show FMX, il y également un deal négocié avec AB Moteurs, partenaire et sponsor de cette épreuve. On aura donc une retransmission TV. Elle ne sera pas en directe mais en différé sur un format de 52 minutes diffusé en France comme dans d’autres pays européens.

Dylan Ferrandis est la tête d’affiche de l’événement. Ça a été difficile de le convaincre ?
J’entretiens des relations très proches avec Dylan. Il est resté trois ans avec moi. On a gagné des GP ensemble, on a battu Herlings, le monstre sacré. Il s’est blessé, il est revenu…Alors qu’il avait encore un an de contrat avec mon équipe, je l’ai laissé partir plus tôt pour qu’il puisse réaliser sans plus tarder son rêve de gosse en partant aux Etats-Unis. J’ai laissé parler mon cœur. C’est quelqu’un que j’adore et qui habite à une heure de chez moi. C’est pour toutes ces raisons que ça n’a pas été si difficile que ça de le convaincre. D’autant qu’il est de la région et qu’il voulait être là. Et quelque part il a confiance en moi. J’ai été son patron pendant trois ans alors il sait qu’il peut venir, que les choses seront bien faites. C’est un peu comme mon fils Dylan. Je le remercie d’avoir accepté car c’est énorme pour nous de l’avoir.

Quelles sont les autres têtes d’affiche ?
C’est encore frais et je ne peux pas tout dévoiler. Parmi les surprises, il faut compter sur un français ayant remporté le MX des Nations au sein de l’équipe tricolore il n’y a pas très longtemps. Stephen Rubini, les frères Miot, Brian Hsu ou Petar Petrov seront là. Pour le reste, les discussions avancent. Il y aura au moins un voir plusieurs pilotes américains car c’est important de toucher l’outre Atlantique. On met le paquet, on travaille d’arrache pied. Bien évidemment, c’est notre première organisation et il faudra rester indulgent mais on fourni notre maximum pour que l’événement soit à la hauteur. Il évoluera d’année en année. Une chose est sûre, on va faire de notre mieux.

As-tu d’autres projets en cours ?
En parallèle de ce Supercross, je travaille avec la ville de Marseille sur la création d’un circuit. Il s’agit d’une piste de Grand Prix construite à l’intérieur de la ville de Marseille, dans le 11ème arrondissement, sur une sortie d’autoroute et près de centres commerciaux. Elle s’étale sur deux anciens terrains de football donc on pourra rouler la nuit. J’ai choisi une terre parfaite qui arrive des pépinières aux alentours et dans laquelle il n’y a pas une pierre. Il sera extraordinaire et ouvrira en septembre.

Propos recueillis par Justine Geisler.

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