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Essai du jeu Monster Energy SX 3

Publié par Alex le lundi 3 février 2020 à 08:17

Nicolas Bonvarlet a pu essayer pour Xboxygen le tout nouveau jeu Monster Energy SX 3 qui sort le 4 février 2020. Faut-il craquer ou pas ? Il vous fait partager ses premiers avis sur LBU.

Début janvier, nous avons eu l’occasion de nous essayer à une version non définitive de Monster Energy Supercross 3 qui nous avait, il faut bien le dire, plutôt convaincu. En effet, si Milestone est connu pour enchaîner les sorties d’année en année en recyclant énormément de choses à travers ses licences, cet opus semblait marquer un nouveau virage pour un studio milanais a priori désireux de promouvoir une expérience de jeu plus immersive. Rassurés par ce que nous avons pu essayer un mois plus tôt, c’est avec hâte qu’on a mis les mains sur la version définitive du jeu et cette fois dans sa version Xbox One X.

La confirmation
En 2017, avec l’acquisition de la licence officielle du SX US, Milestone voulait conquérir un public américain pas forcément franc connaisseur de la discipline. Outre atlantique, on va voir les courses de supercross comme on va au cinéma, le coté spectacle primant généralement sur l’enjeu sportif. C’est en ce sens que le studio milanais avait opté pour une approche relativement arcade avec le premier opus Monster Energy Supercross, ouvrant grand les bras aux joueurs occasionnels. Dans le même temps, les aficionados de la discipline se voyaient eux un peu mis de côté avec une expérience de jeu qui, bien que plaisante, manquait de profondeur. Avec le deuxième opus ils ajustèrent leur copie. Mais c’est visiblement ce Monster Energy Supercross 3 qui rapprochera davantage les joueurs aguerris en offrant une expérience plus riche tout en restant un jeu “console” dans l’âme.

Comme nous l’avions vu dans notre preview, la moto est cette fois beaucoup plus lourde, avec une inertie dans les changements d’angles beaucoup plus crédible. Les trajectoires et le placement sur la piste retrouvent une place primordiale et on ressent également beaucoup mieux la traction et les changements d’adhérence. Grâce à un rythme légèrement plus lent, chaque action est décantée de façon plus réaliste et précise. Le contrôle au sol est plus naturel et on prend plaisir à aller chercher les intérieurs, re-couper les virages, taper quelques appuis. Les freinages sont eux aussi plus crédibles avec un frein arrière plus efficace pour faire pivoter la moto.

Physique
Concernant la physique en l’air le constat est globalement le même, le travail effectué par Milestone ne se remarque peut-être pas au premier coup d’œil mais manette en main, le feeling n’a plus rien à voir. C’est simple, il suffit de relancer les opus précédents après avoir passer un moment sur le 3e pour se rendre compte du fossé qui les sépare. La moto a des trajectoires en l’air “réalistes” et se débarrasse enfin de cet aspect “flottant” qui lui faisait défaut. Là aussi le placement se retrouve au cœur de l’expérience puisqu’il n’est plus vraiment possible de changer de ligne une fois en l’air comme on le faisait avant de façon totalement illogique.

Le design des pistes sert également beaucoup cette “nouvelle” physique avec une multitude de possibilités dans les enchaînements grâce notamment à un nouveau système d’impulsion. Concrètement, il est possible d’allonger les sauts de deux façons différentes : la première en mettant le stick droit (celui contrôlant le poids du pilote) vers l’arrière et la seconde, plus forte, en mettant les deux sticks là aussi en arrière. Aller chercher un triple ou un quadruple saut en sortie de virage est désormais possible sans que le ressenti soit trop aléatoire comme c’était le cas dans les derniers MX vs ATV par exemple.

Ressentis
Le frein arrière retrouve lui aussi une place de choix dans le gameplay pour contrôler l’assiette de la moto. Les bonnes sensations ressenties lors de la preview se confirment, le titre a pris une dimension plus typée “simulation”. On insiste sur l’emploi des guillemets car, bien sûr, on reste malgré tout sur un jeu grand public qui n’a pas vocation à aller jouer sur les plates bandes du très en vogue MX Bikes ou encore de l’ogre MX Simulator.

En revanche, certaines choses qu’on aurait aimé voir évoluer n’ont pas bougé. Il n’est par exemple pas possible de remettre la moto en ligne grâce à la force centrifuge en remettant les gaz et l’animation du pilote n’est pas non plus optimale. Notre bonhomme est souvent un peu raide sur la moto une fois en l’air tandis qu’au sol les mouvements sont corrects. Le système de scrubs n’est pas non plus une franche réussite et fait même désormais un peu tâche dans le paysage. On a largement préféré s’en passer et user de la physique mise en place pour aborder les sauts à notre manière. Dans le même ordre d’idée, on aurait aimé être pénalisé lors des réceptions trop courtes ou trop longues et également voir et surtout sentir une déformation des pistes plus marquée.

Un contenu étoffé
Alors qu’on est souvent habitué au strict minimum avec les jeux basés sur des licences, le contenu de Monster Energy Supercross 3 est ici plutôt conséquent. Toujours basé sur l’année précédente, on retrouve les 17 pistes et l’intégralité des pilotes 450 et 250 cm3 (Est + Ouest) de la saison 2019. Mais ce n’est pas tout, une grosse map ouverte est également de la partie avec pas moins de 7 pistes à découvrir. Une flopée de défis sont aussi à relever dans cet environnement ouvert avec à la clé des récompenses cosmétiques exclusives. D’ailleurs, la personnalisation est une nouvelle fois hyper complète pour le pilote comme pour la moto. Bien qu’il y ait encore quelques équipements recyclés des précédents opus, Milestone a veillé à intégrer beaucoup de nouveaux modèles de casques, tenues et autres. On retrouve par exemple les nouveaux casques Alpinestars ou encore les derniers masques Armega de chez 100% ainsi que les modèles femme de certaines collections puisqu’il est désormais possible de créer un avatar féminin.

Coté mode de jeu, on reste sur les classiques du genre avec les contre-la-montre, championnat et course rapide en plus d’une carrière il faut bien le dire assez décevante. Si elle avait su proposer quelques bonnes idées dans le précédent opus avec son système de calendrier, ici, elle se contente du strict minimum, à savoir choisir une équipe officielle ou un sponsor et enchaîner les courses sans aucune mise en scène. Heureusement les différents formats officiels des épreuves comme le showdown, la triple crown ou le classique heat/LCQ/main event sont toujours respectés et l’IA se montre de manière générale plus combative. Couplé au fait que le gameplay ait désormais plus de relief, sur certaines pistes nos concurrents parviennent à tenir le rythme, offrant, le temps de la carrière au moins, un peu de challenge.

L’éditeur de piste quant à lui n’a malheureusement toujours pas beaucoup évolué avec ses modules pré-construits un peu aléatoirement et toujours ce placement automatique des objets qui rend les pistes beaucoup trop vides. Néanmoins, grâce aux avancées effectuées en termes de jouabilité, il y a toujours moyen de faire quelques tracés sympas, il faudra juste prendre son mal en patience devant certaines inepties qui décourageront à coup sûr les néophytes. De notre côté, on s’est attelé à la création de certaines épreuves du calendrier 2020, mais les limitations de l’éditeur ne permettront pas de toutes les reproduire au mieux, désolé !

Enfin.
Si vous jouez aux jeux Milestone sur Xbox, vous n’êtes sûrement pas sans savoir que l’expérience en ligne est souvent assez décevante pour plusieurs raisons. La première étant qu’on a souvent du mal à faire des courses avec les collisions activées puisque souvent les motos volent dans tous les sens. La seconde, c’est que contrairement à ses homologues PC et PS4, les versions Xbox One ne disposaient jusqu’ici pas de liste de serveurs et qu’il n’était donc pas possible de rejoindre spécifiquement un lobby. La plupart du temps on se retrouvait donc dans des parties peu peuplées aux paramètres aléatoires…

Fort heureusement, Milestone a totalement repensé son multijoueur et hallelujah, on a enfin non seulement accès à une liste des salons mais aussi à des mini-jeux en ligne et surtout, au mode “directeur de course”. Concrètement, cela permet de créer des serveurs privés ou absolument tout est paramétrable. Il est possible de créer des championnats, de choisir le format de course voulu avec par exemple le triple crown et d’avoir enfin une expérience de jeu digne de ce nom. On espère que ce mode relancera les différents championnats organisés sur la toile qui avaient délaissé la Xbox et même tout simplement qu’il animera plus longtemps la communauté en ligne sur la plateforme. Quoiqu’il en soit, se tirer la bourre à 12 en ligne dans de bonnes conditions est un régal, il faudra par contre faire une croix sur le multi local.

Visuellement parlant on reste en terrain connu avec quelques inégalités ça et là au niveau des circuits, mais avec des pilotes et motos toujours soignés. Globalement on est bien dans l’ambiance du SX US. Compatible HDR, le titre est en revanche bloqué à 30 images/seconde et ce, même sur Xbox One X. Bien qu’il soit stable et que le studio use habilement du motion-blur pour rendre le tout “fluide”, on aurait aimé avoir le choix du 60 fps comme c’était le cas dans MotoGp 19 ou encore Ride 3. On met aussi un bémol sur le son des motos là aussi assez inégaux, certaines machines craquent bien quand d’autres sont moins bien traitées et surtout, le premier opus semblait bien au-dessus sur ce point. Comme souvent avec Milestone, on peine à comprendre que certaines choses qui fonctionnaient bien se dégradent au fil des épisodes.

Voir les autres vidéos sur Xboxygen.

Bilan[row]
[column md= »6″]On a aimé :
– Un gameplay plus technique
– Un contenu qui s’étoffe
– Enfin une expérience en ligne satisfaisante
– Une physique en l’air qui s’améliore…[/column]
[column md= »6″]

On n’a pas aimé :
– … mais des scrubs toujours scriptés
– Une carrière décevante
– Pas de 60 fps

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L’épisode du changement
Monster Energy Supercross 3 s’est montré très convaincant et il coche énormément de cases qu’il manquait au cahier des charges de nos exigences. Le gameplay plus technique ouvre les bras aux joueurs plus aguerris sans pour autant oublier les néophytes avec enfin une physique en l’air qui commence vraiment à ressembler à quelque chose. Est-ce parfait ? Non, ça ne l’est pas encore, mais il faut saluer le travail des équipes qui semblent aller dans la bonne direction. En attendant un Supercross 4 d’ores et déjà prévu pour fin 2020, on a quand même droit à un jeu très solide et un multijoueur plus complet qui offrira à coup sûr de belles bastons.

Par Nicolas Bonvarlet.

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