« Il était une fois le SX US » (Dungey)
Publié par La Rédaction le jeudi 2 avril 2020 à 10:00
Avec 4 titres SX et 34 victoires en 450, Ryan Dungey est le dernier pilote Champion du chapitre 6 du livre « il était une fois le Supercross américain ». Le gendre idéal est là.
Le petit garçon s’approche timidement alors que Ryan Dungey signe déjà des autographes devant lui. Le pilote officiel KTM le voit, s’approche de lui et lui signe sa casquette en lui tapotant gentiment la tête. Les yeux du gamin s’illuminent. « J’avais 7 ans lorsque je suis venu avec mes parents à ma 1ère course de Supercross à Minneapolis, dit Dungey. Je voyais enfin mes idoles en vrai. C’est quelque chose que je ne peux pas oublier. J’essaie d’être disponible même si ce n’est pas toujours facile. » Originaire du Minnesota où ses parents lui font découvrir le monde du motocross, la carrière amateur de Ryan Dungey n’a rien d’extraordinaire. Il ne brille pas plus qu’un autre. Sa vie change pourtant du jour au lendemain grâce à Roger DeCoster, team manager de l’équipe professionnelle Suzuki. « Ryan était un bon pilote amateur mais il n’était pas plus rapide que les autres, dit-il. J’ai vu quelque chose en lui qui m’a plu. Il avait tout à apprendre mais j’ai senti que c’était un bosseur. Je lui ai proposé un contrat. » L’apprentissage en Supercross sur la Suzuki 250cm3 est progressif. Le jeune américain apprend vite. Il décroche ses premiers succès mais a encore du mal à s’imposer sur la piste où ses concurrents profitent de son côté « gentil garçon. » Il perd d’ailleurs le titre SX 250 en 2008 face au pilote Jason Lawrence qui n’hésite pas à le déstabiliser sur la grille de départ. L’image du gendre idéal lui colle à la peau. Il gagne cependant le Championnat SX 250 l’année suivante et passe à la catégorie supérieure. Il en profite pour s’offrir les services d’Aldon Baker, entraineur personnel, qui le fait rapidement travailler sur ses faiblesses.
Régulier comme un métronome
A la surprise générale il décroche son 1er titre SX 450 en 2010 pour sa 1ère année dans la catégorie en battant James Stewart archi favori. Sa carrière décolle. Ses doutes aussi lorsque Roger DeCoster quitte Suzuki pour rejoindre l’équipe KTM. Ryan réalise une saison sans éclat avant de rejoindre son mentor en 2012. Il retrouve petit à petit le chemin du podium grâce à une régularité qui fait toute sa réputation. Ryan Villopoto s’en souvient : « Quand tu pars devant, que tu creuses l’écart et qu’à deux tours de la fin, Dungey est toujours dans ta roue arrière, tu as l’impression de ne pas avancer. » La consécration arrive en 2015 lorsqu’il retrouve le titre SX 450. Il récidive en 2016 puis en 2017 malgré une résistance acharnée du pilote Kawasaki Eli Tomac. Cette saison marquée de hauts et de bas laisse des traces dans la tête de Ryan. Alors que personne ne s’y attend vraiment, il annonce sa retraite sportive : « Cela fait 11 ans que je roule en compétition, dit-il. Mon corps et ma tête en ont assez. » Fervent croyant et catholique pratiquant, le jeune athlète de 28 ans réalise que le Supercross n’est pas toute sa vie : « Dieu est ma priorité. Grâce à lui j’ai réalisé que le Supercross était important mais pas autant que ma famille, ma femme ou mes amis. J’ai eu de la chance d’avoir une belle carrière, j’ai de l’argent de côté, je ne suis pas à plaindre. J’ai assez donné de ma personne. Dieu m’a donné un talent, je l’ai utilisé à son maximum. Il est temps que je passe à autre chose, que je fonde une famille et que je profite de la chance qu’il m’ait été donnée. » Si la carrière du sportif est terminée, celle du gendre idéal ne fait que commencer…
Par Stéphan Legrand (avec les Editions Hachette – photos Joe Bonnello/S. Legrand).
Palmarès Ryan Dungey
Pilote américain né le 04/12/1989 à Belle Plaine (Minnesota)
4 titres SX 450 (2010, 2015, 2016, 2017)
34 victoires SX 450
12
Ezaneaux ( Posté via l'application )
2 avril 2020 à 10:25
Dungey le pilotage modèle, sans défaut ?
MJ214 ( Posté via l'application )
2 avril 2020 à 10:53
J’adore le pilote et l’homme ! Merci et bravo !
Rémi974
2 avril 2020 à 10:55
En 2017 il en pouvait plus. Il avait déjà décider de prendre sa retraite, avec ou sans titre. Tomac était clairement au dessus de lui. Mais la régularité a payer. Félicitation pour cette carrière au top. 4 titres avec « seulement » 34 victoires, c’est beau!
mxsxfan
2 avril 2020 à 12:31
Dommage de ne pas parler du record de podiums consécutifs qui montre à quel point ce mec était un monstre de régularité.
Quand tu vois qu’aujourd’hui même les Tomac, Roczen ou Webb peinent à en aligner 3 de suite, ça prouve le niveau atteint par RD5 !
gp 584
2 avril 2020 à 13:01
Mon idole un pilotage zéro défaut magnifiques a regarder
Elsinore
2 avril 2020 à 13:07
vous souvenez vous de la finale SX ou « Mon Ami » passait les vitesses la main sur le selecteur ?
Alex
2 avril 2020 à 14:06
Monster Energy Cup 2012
antho.c
2 avril 2020 à 13:23
les ricains et la religion ?♂️ malgré sa gros gros champion
bad brad ( Posté via l'application )
2 avril 2020 à 14:22
Comme toutes les nationalités, y’en a mêmes qui tue pour ça !!?♂️?♂️
ROLL ( Posté via l'application )
4 avril 2020 à 10:01
A ce niveau , c’est « go for it » et surtout …. « Whatever it takes » . Merci Roger et Aldon . A la fin le « thanks God » vient surtout nettoyer les remords
wetonitofadozas
2 avril 2020 à 15:27
on la surnome le diesel
R2SSS ( Posté via l'application )
2 avril 2020 à 23:06
moi depuis Southwick 2011 il est au dessus des nuages ☁️ ? !!!